Il était une fois une FIV...

Avoir un enfant devrait se faire de façon naturelle, tel que nous avons été conçus pour le faire, je ne vous ferais pas de dessins... Mais ce n’est pas toujours aussi évident.

Aujourd’hui, un couple sur six consulte un médecin pour des difficultés à concevoir. Les causes de l’infertilité peuvent être diverses et variées et touchent aussi bien l’homme que la femme. Il existe de nombreuses causes, hormonales, biologiques, environnementales etc… Et même parfois d’inexplicables, allez comprendre !!

Dans mon cas, j’ai  ce qu’ils appellent une infertilité tubaire. C’est à dire que j’ai les trompes HS, en gros j’ai un souci de tuyauterie.

Les trompes sont soit entièrement bouchées ou absentes, soit présentes mais trop endommagées pour être fonctionnelles, dues le plus souvent à la conséquence d’une ancienne infection ou d’une intervention chirurgicale nécessaire ou volontaire.

Moi j’ai un mix des 2, bouchées et endommagées, comme ça pas de jaloux. Les médecins parlent plutôt d’une infection qui en serait la cause, mais encore aujourd’hui le flou est toujours là ne connaissant pas vraiment le pourquoi…  A la rigueur maintenant j’ai envie de vous dire qu’on s’en fout. C’est comme ça et faut faire avec.

Petit retour en arrière…

Avril 2001, j’ai 23 ans et je tombe enceinte de mon premier enfant avec mon ex-mari de l’époque, qui n’était pas « ex » à ce moment là évidemment, pfffff c’est chiant. Il sera rebaptisé Bob ça sera plus simple, bref....

Petite graine germe lors du 2^ème cycle, donc autant dire rapide. Tout c’est passé à merveille, même si dès le départ mon poids de base était le sujet de prédilection des médecins... Fuck !!  

Au-delà de ça, aucun souci si ce n’est un accouchement par césarienne en urgence, mais dans l’absolue, tout s’est bien déroulé et mon p’ti Lucas est arrivé un 23 janvier 2002.

Le temps passe et les aléas de la vie font que les choses changent. Je rencontre mon chou en 2003 et quitte Bob.

Notre histoire s’écrit au fil des années et bien évidemment le sujet d’un « mini-nous » arrive tout naturellement.

Nous commençons sans aucune prise de tête à nous mettre au travail en 2007, on ne comptons même plus les heures supp.

Au bout d’un an et demi toujours rien, là clairement ça « pue » mais je ne le sais pas encore…

Nous décidons alors de peut-être consulter pour éventuellement vérifier que tout fonctionne bien, je n’avais absolument aucun doute là dessus,  surtout me concernant ayant eu mon pti gars « finger in the nose », enfin vous voyez quoi ! Finalement il s’avère que le problème venait de moi, et là : la claque. Mais the « show must go on » et motivés à bloc nous avions un but à accomplir.

Je suis donc prise en charge par l’hôpital Cochin à Paris qui m’est recommandé par ma « gygy » ayant l’un des meilleurs services de PMA (Procréation Médicalement Assistée), dans le cas où je devrais passer par là au final.

S’en suit un tas d’examens que toutes femmes « adorent » en temps normal et qui est multiplié par 2 voir 3, la loose. Evidement j’entends encore et encore, « Madame il serait bien de perdre un peu de poids ! ». Et ba re FUCK !! J’étais déterminée et rien n’aurais pu l’empêcher, même pas les kilos.

On me parle très vite de la FIV. Mais à cette époque là, je n’étais absolument pas prête à ça et je voulais tout tenter pour que ça se fasse naturellement.

Après de longues discussions avec les médecins qui, au départ n’étaient pas franchement pour, on décide finalement de m’opérer des trompes (fin octobre 2009) afin de tenter de les dégager et me donner peut être une chance que ça se fasse. Réussite à 50 %, mais même avec une seule ce n’est pas impossible, donc…

Malgré tout, « le temps m’était compté » car le médecin me donnait 6 mois pour une prise naturelle, et passé ce délai, on démarrait la FIV.

Arrivé à la fin du temps imparti (avril 2010) et avec déjà mon rendez vous de pris à la PMA, surprise !!!! Une petite cacahuète est là, arrivée pil poil à temps. Un réel soulagement et un pur bonheur.

Et c’est là que notre petite Maëlle est arrivée 9 mois plus tard un 10 janvier 2011.

Voilà pour le petit come back… Revenons à nos moutons…

Je savais que le problème serait de nouveau d’actualité pour la mise en route d’un nouveau « mini-nous », car oui on remet le couvert, famille nombreuse famille heureuse c’est pas comme ça qu’on dit ?!…

De part les dires des médecins il n’y avait aucune raison que les trompes se rebouchent, surtout si peu de temps après l’intervention.

C’est pour cela que nous avons quand même un peu anticipé le démarrage au cas où, été 2012. Ca faisait rapide après notre petite princesse mais dans le cas où je devrais refaire tout le processus, il le fallait. Je vous avoue que je fais une fixette sur mon âge, enfin pour avoir un bébé, et là, mon dernier bébé, voulu en tout cas…

Donc rebelote et sans surprise, 6 mois après le démarrage, contrôle qui annonce que tout est complètement bouché de nouveau, d’la bombe ! C’est reparti pour les séances de débouchage au K2R… Grrrrr. L’avantage c’est qu’ayant un   peu anticipé, le process s’est avéré moins long que la fois précédente.

Avril 2013, on me débouche de nouveau les trompes par une autre méthode avec une réussite de 100%, mais très douloureuse. Le mal n’était rien à côté du soulagement du résultat.

Pareil, 6 mois pour un résultat de « petit pois » sinon FIV, tout en me délectant bien évidemment de tendres mots du médecin concernant la perte éventuelle nécessaire de poids… Mais @###&%@@ re re FUCK !! Surtout ne pas s’énerver… Zennnnnnnnn !! En gros je ne le dis pas mais je le pense trèèèèèèèèèès fort… je t’emmerde et mes kilos avec !!!! Bref…

Mon état d’esprit à ce moment là n’est plus le même qu’à l’époque. J’ai eu du temps pour y réfléchir, pour en parler avec chou, mes proches, mes copines et m’y préparer. J’ai attendu près de 10 mois volontairement avant de prendre mon 1^er rendez vous PMA histoire de me donner un peu plus de chance par la plus belle des façons qui soit....

Mais voilà… finalité pour la mise en route du 3^e  bout d’chou… nada, niet, quedal, passage obligatoire par la PMA.

Il faut s’armer de patience pour le jonglage entre tous les rendez-vous, exam etc… Et parfois on doit les recommencer plusieurs fois, du pur kiff… Youpiiiiii…

Se soutenir pour faire front, ne pas baisser les bras, car la FIV est une aide pas un miracle. Il faut se préparer aux éventuels échecs aussi décevant pourront-ils être. Lors des réunions d’informations ils le répètent, répètent et répètent.

Je vais éviter de trop rentrer dans le détail du côté médical et scientifique de la FIV, mais en gros, on vous fait une stimulation ovarienne par des injections d’hormones durant quelques jours, en fonction du protocole choisi par le médecin. Pour ma part, the winner is,  l’antagoniste. Le plus court en gros.

Ces ovocytes sont ensuite ponctionnés et fécondés avec la récolte du sperme de monsieur faite le même jour. Il y a un temps d’incubation de 48 à 96h avant l’implantation du fœtus.

Ca paraît simple et rapide mais j’ai trèèèèèèès larrrrrrgement résumé l’acte.

Je démarre donc ce premier long article je l’admets, sur mes premiers jours d’injection en vous épargnant certains détails longs et rébarbatifs… Déjà que…

L’important c’est maintenant, l’aventure démarre concrètement à ces premières piquouses d’hormones... Je reviendrai très vite pour la suite...

A suivre mes canards !!